L’isolation thermique est un procédé qui vise à réduire les échanges de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment. Elle permet d’améliorer le confort thermique, de réaliser des économies d’énergie et de protéger l’environnement. Il existe différents types et techniques d’isolation thermique. Nous prendrons le soin de vous les détailler dans cet article.
Importance et enjeux d’une bonne isolation thermique
L’isolation thermique est un moyen efficace de réduire les besoins en chauffage et en climatisation, et donc de diminuer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Elle permet de limiter les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du logement, et d’assurer un confort thermique optimal en toutes saisons.
Pour améliorer la performance de l’isolation thermique d’un logement, il est essentiel de choisir des matériaux isolants de qualité, adaptés aux caractéristiques du bâtiment et aux besoins des occupants. Il existe différents types d’isolants thermiques et chaque isolant présente des avantages et des inconvénients en termes de performance thermique, de résistance au feu, à l’humidité ou aux nuisances sonores, d’impact environnemental ou de coût.
Il est donc important de se renseigner sur les propriétés et les performances des différents isolants thermiques. Il est surtout recommandé de faire appel à des professionnels qualifiés pour réaliser les travaux d’isolation. En choisissant des matériaux isolants de qualité, vous contribuerez à la transition énergétique et à la préservation de l’environnement. Vous améliorez aussi votre confort et réduisez vos factures énergétiques.
La performance thermique en trois indicateurs
La performance thermique d’un matériau isolant dépend de sa capacité à retenir la chaleur et à la réguler selon les variations de la température extérieure. Pour mesurer cette capacité, on utilise trois indicateurs principaux : le lambda isolation, la résistance thermique et la transmission thermique.
Le lambda isolation (ou conductivité thermique)
Le lambda isolation (ou conductivité thermique) est le coefficient qui exprime la facilité qu’a la chaleur à traverser un matériau. Il se mesure en watt par mètre Kelvin (W/m. K). Plus le lambda isolation est faible, plus le matériau est isolant.
La résistance thermique
La résistance thermique est le coefficient qui indique la capacité de l’isolant à résister aux variations de chaleur. Elle dépend à la fois du lambda isolation et de l’épaisseur du matériau. Elle se calcule en divisant l’épaisseur par le lambda isolation. Elle s’exprime en mètre carré kelvin par watt (m².K/W). Plus la résistance thermique est élevée, plus le matériau est isolant.
La transmission thermique
La transmission thermique est le coefficient qui mesure le flux de chaleur qui traverse une paroi composée de plusieurs matériaux. Elle se calcule en prenant l’inverse de la somme des résistances thermiques des matériaux. Elle s’exprime en watt par mètre carré kelvin (W/m².K). Plus la transmission thermique est faible, plus la paroi est isolante.
Ces trois indicateurs sont utiles pour choisir le meilleur isolant selon les caractéristiques du bâtiment et les performances thermiques exigées. Ils sont mesurés en laboratoire et certifiés par des organismes indépendants. Cependant, ils ne suffisent pas à garantir une bonne isolation, car ils ne tiennent pas compte des conditions réelles d’utilisation. Il faut donc aussi prendre en compte d’autres critères.
Comment choisir un isolant thermique performant ?
Le choix d’un isolant thermique performant est essentiel pour réduire les déperditions de chaleur, améliorer le confort thermique et diminuer la consommation d’énergie. Pour choisir le bon isolant, il faut prendre en compte plusieurs critères, tels que la nature des travaux, la performance thermique, l’impact environnemental et le coût.
Opter pour un isolant adapté à la nature des travaux (ITI, ITE, combles, plancher bas…)
La nature des travaux détermine le type et la mise en œuvre de l’isolant. Il existe deux grandes catégories d’isolation : l’isolation par l’intérieur (ITI) et l’isolation par l’extérieur (ITE).
L’ITI consiste à poser l’isolant sur la face intérieure des murs, des combles ou du plancher bas. Elle est moins coûteuse et plus facile à réaliser, mais elle réduit la surface habitable et nécessite une bonne étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau.
L’ITE consiste à poser l’isolant sur la face extérieure des murs ou de la toiture. Elle est plus efficace et plus durable, mais elle est plus onéreuse et plus complexe à mettre en œuvre. Elle nécessite aussi de respecter les règles d’urbanisme et d’esthétique.
S’assurer de la performance thermique (lambda, résistante thermique, transmission thermique)
La performance thermique se mesure par trois indicateurs principaux : le lambda (λ), la résistance thermique (R) et la transmission thermique (U).
Le lambda exprime la conductivité thermique du matériau, c’est-à-dire sa capacité à transmettre la chaleur. Plus le lambda est faible, plus le matériau est isolant. Le lambda se mesure en watt par mètre Kelvin (W/m. K).
La résistance thermique exprime la capacité de l’isolant à résister au passage de la chaleur. Elle dépend du lambda et de l’épaisseur du matériau. Plus la résistance thermique est élevée, plus le matériau est isolant. La résistance thermique se calcule en divisant l’épaisseur par le lambda. Elle s’exprime en mètre carré kelvin par watt (m².K/W).
La transmission thermique exprime le flux de chaleur qui traverse une paroi composée de plusieurs matériaux. Elle dépend de la somme des résistances thermiques des matériaux. Plus la transmission thermique est faible, plus la paroi est isolante. La transmission thermique se calcule en prenant l’inverse de la somme des résistances thermiques des matériaux. Elle s’exprime en watt par mètre carré kelvin (W/m².K).
Penser à la planète en préférant des isolants naturels
L’impact environnemental se mesure par l’analyse du cycle de vie (ACV) de l’isolant, qui prend en compte les impacts sur l’environnement depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination du produit en fin de vie. L’ACV permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie, la consommation d’eau, la production de déchets, etc. Il existe deux grandes familles d’isolants : les isolants synthétiques et les isolants naturels.
Les isolants synthétiques sont fabriqués à partir de produits pétroliers ou minéraux, comme le polystyrène, le polyuréthane ou la laine de verre. Ils ont généralement une bonne performance thermique, mais ils ont un impact environnemental élevé, car ils sont peu recyclables et peu biodégradables. Les isolants naturels quant à eux sont fabriqués à partir de produits végétaux ou animaux, comme le liège, la paille, la ouate de cellulose ou la laine de mouton. Ils ont généralement une performance thermique moindre, mais un impact environnemental faible, car ils sont renouvelables, recyclables et biodégradables.
L’isolation thermique est un procédé non négligeable quand on parle d’habitation et d’immobilier pour des raisons bien évidentes. Il faut donc y accorder une attention particulière et veiller à la qualité des matériaux et de la technique utilisée. Une bonne isolation thermique est un gage de confort et garantit une bonne empreinte écologique.