La qualité de l’air que nous respirons au quotidien a un impact direct sur notre santé, c’est pourquoi il est essentiel d’accorder une importance particulière à la qualité de l’air intérieur. Dans les habitats modernes, de nombreuses solutions existent pour améliorer cet aspect, dont l’isolation thermique. Mais quel est réellement l’impact de l’isolation thermique sur la qualité de l’air à l’intérieur de nos logements ? Est-ce vraiment bénéfique pour notre bien-être ?

Vous avez dit « isolation thermique » ?

L’isolation thermique est une technique permettant de réduire les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment. Une bonne isolation contribue à diminuer la consommation énergétique nécessaire au chauffage ou à la climatisation des espaces intérieurs, en limitant les déperditions de chaleur en hiver et en empêchant la chaleur extérieure de pénétrer dans le bâtiment en été.

Pour obtenir une isolation optimale, plusieurs matériaux peuvent être utilisés, tels que la laine de verre, la laine de roche, le polystyrène expansé, le polyuréthane, la cellulose, etc. L’isolant thermique choisi doit présenter une faible conductivité thermique afin d’être efficace.

Les risques liés à une mauvaise qualité de l’air intérieur

Passer du temps dans un espace où la qualité de l’air est mauvaise peut entraîner une série de symptômes et de problèmes de santé tels que :

  1. Des réactions allergiques (rhinite, conjonctivite, eczéma…)
  2. Des troubles respiratoires (asthme, bronchite chronique…)
  3. Une irritation des yeux, du nez ou de la gorge
  4. Des maux de tête
  5. Des troubles cardiovasculaires
  6. Un affaiblissement du système immunitaire

À long terme, une exposition prolongée à un air de mauvaise qualité peut également avoir des conséquences plus graves sur la santé, comme le développement de maladies chroniques ou même de cancers.

Comment l’isolation thermique influence-t-elle la qualité de l’air ?

Les bénéfices d’une bonne isolation

Une isolation thermique efficace peut améliorer la qualité de l’air intérieur en limitant les courants d’air, qui sont souvent responsables des sensations de froid et de gêne ressenties par les occupants d’un logement. En diminuant les variations de température entre les pièces et les espaces adjacents, l’isolation contribue ainsi au confort général du bâtiment.

De plus, une bonne isolation permet de réduire la condensation sur les surfaces intérieures, phénomène pouvant être à l’origine de la formation de moisissures et de l’émission de composés organiques volatils (COV) nocifs pour la santé. En limitant l’apparition de ces problèmes, l’isolation améliore donc également la qualité de l’air intérieur.

Les risques liés à une isolation trop poussée

Toutefois, si l’isolation thermique présente des avantages indéniables en matière de confort et d’économie d’énergie, elle peut également avoir des conséquences négatives sur la qualité de l’air lorsqu’elle est trop importante ou mal conçue. En effet, une isolation trop performante peut entraîner un manque de renouvellement de l’air à l’intérieur du bâtiment, favorisant ainsi l’accumulation de polluants et de COV. Cela peut notamment être le cas dans les logements récents construits selon des normes d’efficacité énergétique très strictes.

Pour éviter que cela ne se produise, il est important d’assurer une ventilation suffisante des espaces intérieurs, soit par le biais d’une ventilation naturelle, soit grâce à un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC). De plus, il convient de veiller à la qualité des matériaux isolants utilisés et à leur compatibilité avec les autres éléments constituant le bâti, afin de prévenir les problèmes d’humidité et de dégradation.

Stratégies pour allier isolation thermique et qualité de l’air intérieur

Afin de profiter pleinement des bénéfices de l’isolation thermique tout en préservant une bonne qualité de l’air intérieur, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre :

  • Opter pour des matériaux isolants sains et écologiques : les isolants naturels comme la laine de chanvre, la ouate de cellulose, le liège expansé, etc., sont moins susceptibles d’émettre des substances nocives que les produits synthétiques.
  • Ventiler le logement :le renouvellement régulier de l’air est indispensable pour éviter l’accumulation de polluants et de COV. Cela peut être réalisé grâce aux systèmes de VMC classiques ou doubles flux, mais aussi par l’ouverture des fenêtres pendant quelques minutes chaque jour.
  • Maintenir un taux d’humidité optimal :un air trop sec ou trop humide peut favoriser l’apparition de problèmes tels que les moisissures, les acariens et autres allergènes. L’utilisation de déshumidificateurs ou d’humidificateurs d’air peut aider à maintenir un niveau d’humidité confortable pour les occupants du logement.
  • Choisir des revêtements intérieurs peu émissifs :les peintures, colles, vernis, etc., peuvent contenir des composés organiques volatils (COV) néfastes pour la santé. Il est donc recommandé de privilégier des produits labellisés et respectueux de l’environnement.

Ainsi, si l’isolation thermique a un rôle déterminant dans le confort et l’économie d’énergie de nos logements, il est essentiel d’accorder une attention particulière à la qualité de l’air intérieur, en mettant en œuvre des solutions adaptées pour prévenir les problèmes de santé associés à une mauvaise qualité de l’air.